Sources

Comme tout phénomène social, la migration nécessite des données pour être comprises. Ces données permettent entre autres de prévoir les flux migratoires et de prendre en compte les besoins des populations migrantes.

Il y a un siècle, ces données étaient constituées de registres (par exemple les registres des personnes débarquant des bateaux que l’on peut consulter à Ellis Island, New York) ou de recensements qui sont parfois disponibles sous des formes numérisées. Aujourd’hui, nous disposons de moyens beaucoup plus modernes, notamment des enquêtes.

Feuille du recensement 1900, États-Unis. Source

Cependant, une personne en mouvement est difficilement observable. Pour cette raison, la mesure de la migration internationale n’est pas toujours aisée, et repose parfois sur des estimations plus ou moins précises.

Quant aux conditions de vie des personnes de nationalité étrangère ou issues de la migration, elles font l’objet de différents recueils d’information dans la plupart des pays d’immigration. Dans le cas de la Suisse, les principales sources de données sont les suivantes.


Il est possible d’obtenir des informations sur la population, classée selon l’origine, le lieu de naissance ou la nationalité, auprès de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Le système STAT-TAB permet de construire ses propres tableaux de données. Des indicateurs déjà calculés sont aussi disponibles sur le site de l’OFS. Des indicateurs un peu plus complexes sont disponibles ici.


Une enquête conduite tous les deux ans par le nccr on the move fournit des statistiques utiles sur le contexte dans lequel la migration s’effectue et sur les conditions de vie des personnes étrangères en Suisse. Les résultats peuvent être consultés ici.

Il est possible de faire ses propres analyses et de construire ces propres tableaux avec l’outil que nous proposons ici.

Une autre enquête conduite par le nccr on the move porte spécifiquement sur les comportements transnationaux de la population. Plus d’informations sont disponibles ici.


A l’étranger, chaque pays développe ses propres outils de mesure des phénomènes en lien avec la migration. Différentes organisations internationales pour leur part estiment régulièrement le nombre de personnes qui vivent dans un pays autre que le pays de naissance et l’évolution passée, présente et future de la migration internationale. Les Nations unies mettent notamment à disposition de riches données.

Philippe Wanner – Université de Genève et nccr on the move